Noël était de nouveau arrivé sans que je ne m'en rende compte. J'avais décliner les invitations de Cédric ainsi que de ma tante de venir passer les fêtes en leurs compagnie. Poudlard m'offrait une sécurité qu'aucun autre endroit n'aurait pu m'apporter, et même si ici je n'étais pas à l'abri de nouvelles lettres, j'étais au moins à l'abri de nouvelles attaques. Ma tante avait été la plus insistante, envoyant des dizaines de lettres, invoquant diverses raisons, j'avais ainsi appris que ma "mère" n'était pas réapparue, même pour Thomas. Mon petit frère grandissait, il parlait et marchait désormais, loin de sa famille, loin de son sang mais pour son plus grand bien de cela j'en était sure. Il me manquait, mais je n'avais ni l'envie, ni le courage de devoir lui expliquer cette triste situation, son ignorance le préserverai encore un moment et ce n'était pas plus mal.
J'avais donc décidé de passer Noël, seule, derrière les barrière de cette école devenue un peu pour moi une maison. Aujourd'hui, alors qu'un froid glacial enveloppait amoureusement la matinée, un flot d'élèves souriant de retrouver les leurs franchissaient la grande porte principale. Je regardais chacun d'entre eux, envieuse dans un sens de ne plus avoir de famille assez soudée pour fêter Noël.
__- Ne me dis pas que tu restes ici comme une déshéritée !
__- Drago ! Et bien si...puisque c'est ce que je suis, une déshéritée ! Et puis tu n'es pas sans savoir que pour moi vacances rime avec ennuis ! fis-je en apercevant le blondinet
__- Drago !! Figures toi que je n'ai pas toute ma journée !
La voix de Lucius Malfoy venait de traverser la foule d'élèves pour parvenir à nos oreilles et en particulier à celle de son fils.
__- Miss Watchburry ! Votre mère doit être débordée de travail pour vous laisser passer la fin d'année ici...
__- Oui...Monsieur ! Elle à beaucoup de travail ces temps ci il me semble ! fis-je, en affichant un faux sourire
__- Allons bon, une jeune fille de votre rang n'a pas à rester ici au milieu de sans abris tel que les Weasley. Allez donc chercher vos affaires je vous emmène avec nous !
__- Monsieur je ne peu...
__- Pas de discussion ! Votre mère est l'une de mes amies, elle sera mise au courant dés que possible ! Drago allons aide Ellie et dépêchez vous nous sommes déjà en retard ! ordonna Lucius
Drago me dévisagea un instant, puis il passa devant moi sans un mot et entra dans le château.
__- Alors tu viens ? On est pressés ! lança t-il sans même s'arrêter
Ses paroles me sortirent de ma torpeur et je me précipitait à sa suite. Nous descendîment aux cachots en silence, puis Drago cracha le mot de passe au portrait qui pivota aussitôt en grimaçant devant le manque de respect du jeune homme. Nous empruntâmes aussitôt les escaliers qui menaient aux dortoirs.
__- Après toi ! fis Drago arrivé devant la porte du dortoir féminin, je ne peu tout de même pas faire irruption dans ce dortoir comme ça...imagine...
J'esquissais un sourire puis entrais précipitamment et me dirigeais vers mon armoire, attrapant ma valise dans laquelle je commençai à enfourner toute sortes d'affaires. Au bout de quelques minutes Drago me rejoignit, il s'appuya contre l'une des poutres et fixa son regard dans le vide.
__- Je m'excuse pour ça...
__- C'est une décision de mon père. Ni toi, ni moi n'avons le choix. Tu n'as aucune excuse à me donner.
__- Je doute que tu ai réellement envie de passer tes vacances avec une fille de ta classe dans les pattes...
__- Ça n'a pas d'importance. Ça ne me dérange pas.
Sur ces mots je bouclais ma valise. Drago, devant ma difficulté à la trainée l'attrapa et la souleva aussi facilement si elle avait été remplie de plume et s'avança vers la sortie. Arrivés à la salle commune, alors que nous allions quitter le territoire Serpentard et remonter, Pansy fit son apparition. Elle regarda la valise que tenait Drago, la reconnaissant aussitôt comme étant la mienne, puis me lança un regard empli de haine avant de me mettre sa baguette sous le nez.
__- Comment oses-tu faire la malheureuse devant Monsieur Malfoy pour lui faire pitié au point de t'emmener pour les vacances ? Comment ? Sale Sang de Bourbe ! hurla Pansy
Encore cette insulte. Mon sang ne fit qu'un tour. Tout se passa très vite. Alors que j'allais me saisir de ma baguette Drago m'attrapa le bras, de son autre main se saisit de la baguette de Pansy et la jeta au sol. Il me lança un regard noir, puis me lâcha et se précipita avec rage sur Pansy.
__- Plus jamais ! Je t'avais déjà prévenu de ne plus jamais la menacer ainsi. Ranges aussi cette insulte pauvre idiote tu oublies que tu parles à une Serpentard et par conséquent une sang pure ! hurla t-il au visage de la jeune fille
J'étais resté figée, de peur et de surprise. Pansy avait ramasser sa baguette en pleurant et avait quitter les cachots en courant. Lorsque Drago se retourna vers moi, ses yeux semblait illuminé par les feux de l'enfer.
__- Je...commençai-je
__- Es-tu stupide ? Vu la situation se saisir de te baguette aurait pu te faire tuer. Si elle t'avait vu esquisser le moindre geste tu serais éparpiller aux quatre coin de cette pièce ! Tu aurais pu te faire tuer !! hurla t-il
J'écarquillais les yeux devant ses paroles. Sa colère serait-elle venu de la peur...de ma mort ? Il attrapa de nouveau ma valise avec rage et nous rejoignîmes Monsieur Malfoy. Après avoir emprunter un Portoloin, et fait un bout de chemin en calèche, nous arrivâmes devant la maison la plus impressionnante qu'il m'est été donné de voir. Une maison ? Que dis-je ? Un manoir, sombre et à la fois si beau, entouré d'arbre au feuillage d'un vert tout à fait similaire à celui qui représentait les Serpentards. La maison semblait se diviser en trois ailes, l'une au centre, plus grande au milieu de laquelle se tenait l'entrée, et les deux autres de chaque côtés. Devant le manoir s'étendait un immense parc au milieu duquel une fontaine coulait paisiblement. Des elfes de maisons, attrapèrent nos bagages à toutes vitesse et Lucius nous entraina à l'intérieur. Aussitôt, le patriarche ordonna à ses serviteurs de me faire préparer une chambre. Pendant ce temps, je prenait le temps d'admirer en détail l'intérieur, sombre semblable à l'apparence extérieur, mais au combien riche. Chacun des meubles semblait avoir plus d'une centaine d'années et pourtant brillaient comme au premier jour, au mur était accrochés les portraits d'homme et de femmes aux visages austères et méprisants mais qui semblait malgré tout me regarder d'un bon ½il.
__- Mais qui est-elle donc ?
Alors que mes yeux se perdaient dans la contemplation de la demeure, une femme brune s'avança sur moi. Elle semblait avoir le même âge que ma mère à en témoigner par les quelques rides d'expression parfaitement creusées aux coins des lèvres et des yeux et pourtant son visage et son regard conservaient une expression jeune.
__- Mère, je te présente Ellie. Quand aux raisons de sa présence il ne m'appartiens pas de vous les exposer.
La façon dont Drago s'adressa à celle qui de toute évidence était sa mère me surpris. Jamais encore je ne l'avait entendu parler de façon si solennel. Il l'avait vouvoyer comme une étrangère...Je chassait cette méditation de mon esprit, après tout il était vrai que Drago était issu d'une grande famille plus qu'aisé de sorcier.
__- Je suis Narcissa Malefoy. La mère de Drago, me dit-elle, sois la bienvenue.
__- Drago ! Montes avec Ellie, montre lui sa chambre et fait lui visiter. Je dois m'entretenir avec ta mère, ordonna Lucius d'un ton sec
Drago acquiesça d'un signe de tête, puis à ma grande surprise il me saisit par la main et m'entraina dans les étages. Je vis sa mère esquisser un pâle sourire avant de s'éloigner en compagnie de son mari. Drago me fit traverser quelques couloirs avant de s'arrêter net devant une porte de bois massif qu'il ouvrit. La pièce était grande, la décoration était quelques peu similaire aux dortoirs de Serpentard avec son grand lit baldaquin auquel était suspendu des rideaux vert bouteilles, son bureau en bois foncé, sa table de chevet. Je m'avançais dans la pièce dans laquelle avait été déposer mes valises et m'approchait de la fenêtre, la vue donnait sur l'immense parc et d'ici j'en apercevait l'entrée et les grilles noires qui en formaient le tour. Des elfes s'affairaient dans les jardins, arrachant les mauvaises herbes et arrosant les plantes.
__- Moi j'en ai l'habitude mais je suppose que la vue sur le parc dois te sembler jolie, fit Drago derrière moi
__- C'est magnifique. Ta maison est superbe.
__- Ça peu paraitre lugubre pour certains...ce manoir en à effrayer plus d'un, expliqua le blond
Je me retournais afin de lui faire face. Il n'avait pas bouger, il fixait la fenêtre prés de laquelle je me tenais, appuyé sur le chambranle de la porte. Pour la première fois depuis que je le connaissait, il semblait paisible, son visage ne donnait plus cette impression de rage et de mépris qu'il avait pour habitude d'arborer à Poudlard. Il paraissait serein.
__- Pourquoi ce regard ? demanda t-il en s'apercevant de mes yeux posé maladroitement sur lui
__- Pour rien ! répondis-je à la hâte, tu as l'air...différent.
__- Ma chambre se trouve juste à côté...au besoin. Enfin je crois que c'est fait exprès...au cas où tu aurais besoin.
Alors qu'il parlait,il n'avait toujours pas bouger. La faible lueur qui filtrait à travers la fenêtre illuminait ses cheveux d'or, ses yeux d'acier semblait éteins et son teint pâle faisait ressortir ses lèvres rosées.
__- Que je t'explique. Il n'y à pas réellement de règles ici, le dîner est servi à dix-neuf heure pile, le déjeuner à midi, ce sont les horaires à respecter. Mon père à ses heures. Autrement tu peux te balader dans le manoir, dans le parc, il y à une bibliothèque au fond de ce couloir si tu aimes lire ou si tu veux avoir un peu de calme tu peux t'y installer.
__- Merci...pour tout ça, fis-je
Ses yeux se posèrent sur moi, il me dévisagea un moment, puis reposa les yeux sur la fenêtre.
__- Tu n'as rien à craindre ici. Ta mère n'oseras pas t'attaquer devant l'une de ses connaissances et de plus même si elle avait dans l'idée d'envoyer quelqu'un à sa place, la maison est bien gardée...et puis je suis là, au cas où. Tu devrais ranger tes affaires.
Puis sur ses mots, il sortit de la pièce et ferma la porte, me laissant seule au milieu de cette immense chambre.
