Noël passa sans même que je m'en rende compte. Je n'étais pas restée à Poudlard, Cédric avait parlé à son père qui lui même s'était entretenu avec Dumbledore afin qu'il puisse m'emmener pour Noël. Les Diggory avait accueilli leur famille, des gens charmant qui toute la soirée de Noël avait tout tenter pour me redonner le sourire et me plonger dans l'ambiance, sans succès. L'année s'était pour moi terminée dans les larmes, et j'avais résolu de m'en débarrasser pour la suivante. Cédric avait beau être convaincant, j'étais toujours persuadée que la mort de mon père n'étais pas un simple accident, je n'aurai pu l'expliquer, je le sentais tout simplement. Nous étions de retour à Poudlard, je n'avais revu ni ma mère, ni mon petit frère depuis mon départ avec le Poudlard Express et je savais au fond de moi qu'il me faudrai encore attendre un bon moment avant de me retrouver face à eux. J'avais tout juste eu le temps de déposer ma petite valise dans notre dortoir que déjà j'attrapai mon tas de bouquin et m'élançai à travers les immenses couloirs du château. Je n'avais revu personne depuis ce fameux matin où j'avais reçu cette horrible lettre, Cédric m'avait emmener puis n'arrivant pas à me calmer il avait expressément demander à Dumbledore de faire quelque chose. Celui-ci m'avais lancé un triste regard à travers ses lunettes en demi-lune avant de décider qu'il était préférable que je m'éloigne un peu des cours un moment. C'est ainsi que Monsieur Diggory était venu, trois jours avant le début des vacances demander au vieux directeur s'il pouvais m'emmener. J'arrivai enfin, à bout de souffle devant la salle de Métamorphose, j'entrai en silence sous les regards heureux de Pansy et Hermione qui me sourirent et du professeur McGonagall, qui me regarda sévèrement avant de me sourire joyeusement à son tour et de m'inviter à gagner ma place aux côtés de Pansy. J'entraperçut Drago qui s'était retourné pour me lancer un petit regard avant de retourné à ses occupations de moqueries à l'encontre de Ron et Harry. Décidément, je retrouvais le Poudlard que j'avais laissé et quelque part cette ambiance familière me réchauffa le c½ur. La suite de la matinée se passa toute aussi bien, un sombre cours de potion du professeur Rogue, un amusant cours de Défenses contre les Forces du Mal, un agréable déjeuner sans même une remarque désobligeante de Drago puis, un étrange match de Quidditch entre l'équipe des Serpentards et celle des Gryffondors, dans laquelle jouait Harry Potter. Celui-ci d'ailleurs avais failli perdre la vie après une petite crise de folie de son nouveau balai, mais dans l'ensemble le match se passa sans incidents majeurs...mis à part peut être la cape du professeur Rogue qui s'était enflammée provoquant chez moi un grand moment d'hilarité. Le soir venu, je dînai en compagnie de mes compagnons Serpentard sans un mot, savourant mon repas.

__- Et bien...ça à l'air d'aller mieux toi ! me lança Drago
__- C'est gentil de t'en inquiéter ! fis-je sans même poser le regard sur lui
__- Vous ne pourriez pas faire semblant de vous entendre pour une fois ? demanda Blaise
__- On t'as pas sonner Zabini ! lança Malfoy
__- Absolument d'accord ! renchéris-je en souriant
__- Bah tu vois qu'ils s'entendent quand ils veulent ! fit Pansy

Drago et moi soupirâmes en même temps ce qui provoqua un rire incontrôlé chez Crabbe et Goyle et une mine légèrement...dégoutée de Pansy qui me lança un regard noir auquel je répondit par un sourire ! Il n'y avait que de l'amour chez les Serpentards ! Je terminais ma coupe de jus de citrouille et me levai, percutant Cédric.

__- Oh...tiens...bonjour ! fis-je un peu gênée
__- Ellie ! Tu va mieux...je suis content ! répondit-il en affichant son légendaire sourire rassurant
__- Oui...je me remet ! dis-je, j'allais descendre tu m'accompagnes ?
__- Pas de problème ! répondit Cédric

Je fis un signe à mes compagnons de table avant de sortir de la grande salle aux côtés de Cédric.


Elle lança un signe à ces minables de Serpentard avant de m'emboiter le pas, nous franchirent la porte de la grande salle arrivant dans le couloir prêt des escaliers. Elle était restée silencieuse, les yeux dans le vague regardant le sol à chacun de ses pas. Je voulais pourtant lui parler, m'excuser, j'avais était dur et froid ce jour là, avec de bonnes intentions certes mais cela n'excusais rien, la secouer et lui hurler dessus n'avait pas était la meilleure idée que j'ai eu. J'avais eu tout ça sur le c½ur pendant toutes les vacances, je ne pensais qu'à m'excuser et pourtant rien ne pouvais sortir.

__- Tu sais Cédric je voudrais te remercier...pour la dernière fois ! me fit-elle tout à coup, je délirais complètement et si tu ne m'avais pas secouée un bon coup...je ne sais pas ce que j'aurais fais !

Oh...en fait elle ne m'en voulais pas, je restais silencieux, me contentant de la fixer en souriant. Nous arrivâmes bientôt aux escaliers, là où nous devions nous séparer pour la nuit. Après tout je n'avais pas besoin de m'excuser...j'avais bien fait.

__- Bon...je vais descendre moi ! Je te souhaite une bonne nuit ! me lança t-elle en s'éloignant en direction des cachots
__- D'accord ! Passe une bonne nuit Ellie ! me contentai-je de répondre

Tout cela m'arrangeais assez, elle ne m'en voulais pas...et pourtant, ma boule au ventre n'avait pas disparue, au fond de moi je n'était pas satisfait, je la regardais s'éloigner, songeant toujours à ce jour là...

__- Attends Ellie ! criai-je, à propos de ce jour là...pardonnes moi j'ai été dur !

Elle ne s'était pas retournée, elle s'était simplement arrêtée et elle était là, au milieu du grand couloir, immobile. La peur m'envahis...qu'avais-je encore fais ?

__- Pourquoi tu t'excuses ? demanda t-elle, je viens de te remercier pour ça...ne t'en fais pas ! Il le fallait, tu as bien fait !

Elle continua son chemin, sans un mot de plus. Cette fois j'étais rassuré. Elle allais mieux.


Je m'éloignai de lui, m'enfonçant dans le sombre couloir menant aux cachots et à la salle commune des Serpentards. Non je ne lui en voulais pas, en fait je me fichais de tout ça. Il ne m'enlèverais pas mon idée de la tête : mon père n'était pas mort d'un accident. Je ne voulais pas qu'il saches, il n'aurait pas compris, j'allais garder ça pour moi, et surtout, j'allais chercher et trouver ce qui était véritablement arriver à mon père.